<p style="font-weight: 400;">On vit dans un monde lunaire, ou l’on trouve toujours les stratégies et les moyens pour affronter conflits et autres crises dont on sait qu’ils balisent la marche chaotique de l’humanité depuis la nuit des temps. Un monde qui par contre néglige de façon suicidaire le seul combat planétaire perdu d’avance si l’on n’en prend pas de suite la mesure : LE CHANGEMENT CLIMATIQUE et son corollaire d’érosion côtière et de submersion marine ! Au regard des récents grands raouts internationaux et nationaux et autres « soubresauts » de l’actualité sur le sujet, le compte n’y est pas ! Concernés au premier chef, les gestionnaires d’espaces littoraux et lacustres en savent quelque chose…</p>
3e Conférence des Nations unies sur l’Océan : entre avancées et portée limitée
<p style="font-weight: 400;">Dans le cadre de ses <a href="https://uicn.fr/les-commissions-et-groupes/" target="_blank" rel="noopener">responsabilités</a> à l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Didier RÉAULT, président de Rivages de France, assistait à la <strong>3<sup>e</sup> Conférence des Nations unies sur l’Océan</strong> (du 9 au 13 juin à Nice). Il s’agissait de renforcer la mise en œuvre de l’objectif 14 de développement durable sur l’environnement marin : <em>« gérer durablement »</em> et mieux protéger les écosystèmes marins des activités humaines. En amont se tenait en outre le <a href="https://oneplanetsummit.fr/les-coalitions-82/ocean-rise-resilience-293" target="_blank" rel="noopener">Sommet</a> « Élévation du niveau de la mer et résilience côtière ». Bilan global : pour le moins mitigé !</p>
<p style="font-weight: 400;">Si la prise en compte internationale de ces enjeux est encourageante, les États – absence des États-Unis, freins de la Chine… - se bornent à réaffirmer consensuellement leur <strong>engagement en faveur des océans, sans contrainte juridique</strong>. Cela peut accélérer la mise en œuvre du <a href="https://reporterre.net/Adoption-du-traite-sur-la-haute-mer-C-est-historique" target="_blank" rel="noopener">Traité de protection de la haute mer</a> et du <a href="https://reporterre.net/Traite-mondial-sur-le-plastique-Il-faudrait-baisser-la-production-de-75" target="_blank" rel="noopener">Traité mondial sur le plastique</a>, mais l’indispensable moratoire sur l’exploitation minière des abysses attendra. Et le rapport final se borne à pointer <em>"les effets néfastes du changement climatique"</em> sans évoquer la moindre transition vers l’abandon des énergies fossiles…</p>
<p style="font-weight: 400;">Côté français, il a été annoncé le placement de 4 % des eaux hexagonales (contre 0,1 % aujourd’hui) sous <em>« protection forte »</em> et interdites aux activités humaines ayant un effet <em>« sensible »</em> sur les fonds. Or, certaines des zones sélectionnées sont déjà inexploitées ou interdites au chalut de fond. Et <strong>l’on reste pour l’heure loin des 30% des zones marines et terrestres protégées</strong> (objectif 30x30 à l'horizon 2030), objectif fixé par la <a href="https://www.ecologie.gouv.fr/rendez-vous/cop15-biodiversite" target="_blank" rel="noopener">COP15 de la Convention pour la diversité biologique</a> 2022…</p>
<p style="font-weight: 400;">Rivages de France n'en restera que plus vigilante quant à la portée des mesures adoptées ou annoncées, à leur concrétisation nationale et à leur incidence pour les gestionnaires.</p>
<p>Rivages de France n'en restera que plus vigilante quant à la portée des mesures adoptées ou annoncées, à leur concrétisation nationale et à leur incidence pour les gestionnaires.</p>
Stratégie Nationale des Aires Protégées : il y a encore loin du « dire » au « faire »
<p style="font-weight: 400;">Les 4 et 5 juin, Rivages de France participait au « <strong>séminaire technique de révision des plans d’action de la Stratégie Nationale des Aires Protégées</strong> ». Vigilance de mise concernant ladite <a href="https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/documents/DP_Biotope_Ministere_strat-aires-protegees_210111_5_GSA.pdf" target="_blank" rel="noopener">stratégie </a>: le périmètre d’intervention et les niveaux de protection dans les différents espaces doivent être précisés<em> (les espaces naturels sensibles ne sont d’ailleurs pas considérées comme des aires protégées)</em>, tandis que les objectifs relèvent parfois plutôt de l’incantation que de la possible concrétisation et que les moyens prévisionnels brillent par leur discrétion <em>(le fonds vert ne finance plus la mesure « Protéger et restaurer les espaces naturels »)</em>. <strong>Moyens qui manquent d’ailleurs drastiquement aux gestionnaires d’espaces littoraux et lacustres</strong> eu égard au contexte, à l’importance et à la complexité de leur mission. Conséquences : une crainte d'une appréhension éloignée, verticale et technocratique de nos problématiques, ainsi qu’une insuffisance des moyens qui nous sont affectés, de plus en plus contraints.</p>
<p style="font-weight: 400;">C’est tout cela ce que Rivages de France entend soulever dans toutes les sphères concernées, notamment dans le cadre de la <a href="https://www.ofb.gouv.fr/la-conference-des-aires-protegees" target="_blank" rel="noopener">Conférence des Aires Protégées</a> où elle représente les gestionnaires (élus et gardes).</p>
<p>Rivages de France <strong>remercie Dominique DEROUT, gestionnaire du Pas-de-Calais à <a href="https://eden62.fr">EDEN 62</a></strong>, d'avoir assisté et représenté notre association.</p>
<p>C’est tout cela ce que Rivages de France entend soulever dans toutes les sphères concernées, notamment dans le cadre de la <a href="https://www.ofb.gouv.fr/la-conference-des-aires-protegees" target="_blank" rel="noopener">Conférence des Aires Protégées</a> où elle représente les gestionnaires (élus et gardes).</p>