
Article de Didier Réault
Président de Rivages de France
<p style="text-align: left;">Si la crise sanitaire liée à la COVID-19 a généré en France un <strong>très net regain d’intérêt pour la nature et la découverte des grands espaces</strong>, le phénomène, a priori positif, était déjà observable depuis quelques années avec le développement du tourisme durable et la transition écologique. Mais aujourd'hui, la problématique de l’hyperfréquentation de nombreux espaces naturels, déjà observée depuis plusieurs années, paroxystique en 2020 et appelée à perdurer à l’avenir, ne manque pas de <strong>questionner et mobiliser Rivages de France et ses adhérents...</strong></p>
<p style="text-align: left;">Car cette tendance engendre des <strong>problématiques avérées sur de nombreux territoires</strong> : surfréquentation (au détriment d'autres espaces arbitrairement sous-fréquentés), destruction d'habitats et de milieux naturels, dérangement de la faune et de la flore, incivilités qui perturbent le bien-être de la population locale et la qualité du séjour des visiteurs et dégradent leur cohabitation...</p>
<p style="text-align: left;">En l'espèce, <strong>les vécus et les positionnements des gestionnaires de métropole et d'outre-mer sont pour le moins contrastés</strong>. Ainsi, quand le Parc national des Calanques s'alarme de tels constats et instaure des contre-mesures pérennes, d'autres territoires et structures de gestionentendent considérer la surfréquentation comme une opportunité de développement économique et touristique</p>
<p style="text-align: left;">La situation exige désormais de pousser la réflexion au-delà de la seule gestion de crise engendrée par la COVID- 19, et de <strong>réfléchir à des solutions pérennes qui répondent aux problématiques :</strong></p>
<ul style="text-align: left;">
<li>Comment soulager les espaces naturels qui souffrent de surfréquentation ?</li>
<li>Comment transformer cet apport de nouveaux visiteurs en source de développement économique et touristique pour les espaces sous-fréquentés et les territoires en quête de ressources complémentaires ?</li>
<li>Comment faire de ce nouvel engouement, de la part de visiteurs peu habitués à fréquenter les espaces naturels, uneopportunité d’éduquer et de sensibiliser au respect de la biodiversité ?</li>
<li>Comment élargir la réflexion à un possible – voire incontournable ? – nouveau paradigme touristique conjuguant fréquentation maitrisée et écoresponsabilité, dynamique territoriale et harmonie sociale...</li>
</ul>
<p style="text-align: left;"><strong>Les 23 et 24 novembre derniers, le Département des Bouches du Rhône accueillait à Marseille notre association</strong> pour son assemblée générale annuelle, la visite de sites et la tenue des 1<sup>ers</sup> Ateliers de Rivages de France. L'objectif ? Prospecter "avec et pour les adhérents" - collectivités et autres organismes gestionnaires d'espaces naturels (élus et techniciens) - des solutions d'avenir pour mieux accueillir le public dans des territoires bien gérés. Il en résultera dans les prochains mois l'édition d'un guide et l'organisation de rencontres thématiques, sans préjuger d'autres initiatives.</p>
<p style="text-align: left;">L'assemblée générale a permis, malgré la pandémie, de dresser <strong>de solides bilans d'activités et financiers et dessiner des perspectives mobilisatrices</strong>. Sur la maîtrise de la fréquentation bien sûr. Mais aussi, après avoir traité des moyens financiers de la gestion, sur ses <strong>moyens humains</strong> via une enquête et ses prolongements associant élus, chefs de service, agents et gardes. Et tout cela forts de nos nouveaux outils de communication (site internet, annuaire numérique, film de promotion).</p>
<p style="text-align: left;">Aussi, c'est avec motivation et confiance que je vous présente <strong>les meilleurs vœux de Rivages de France</strong> pour 2022 !</p>